Les Français sont plutôt indécis quant à la politique énergétique de la France mais soutiennent le développement des EnR et en premier lieu l’énergie solaire.
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En 2021, les EnR les mieux connues restent les énergies éolienne (90 %), solaire (87 % pour le photovoltaïque et 70 % pour la filière thermique) et hydraulique (76 %). L’énergie des mers et la biomasse bois sont les plus mal identifiées : respectivement 37 % et 50 % n’ont en jamais entendu parler.
Les trois principaux avantages des EnR pour les Français sont : lutter contre le réchauffement climatique (65 %), représenter des ressources toujours disponibles (64 %), éviter la pollution des milieux (66 %). À l’inverse, ils critiquent le montant trop élevé des investissements (61 %), leur faible rendement (60 %), l’intermittence de leur production (59 %), leur coût de fonctionnement (52 %), ou encore l’atteinte à la biodiversité et aux paysages (57 %) et le caractère peu écologique des matériaux et de l’énergie nécessaire à leur fabrication (54 %).
En priorité, les Français souhaitent que l’énergie solaire se développe (31 % le photovoltaïque et 25 % le thermique), suivie de l’énergie des mers (27 %) puis l’énergie biomasse pour biocarburants (23 %) et la filière hydraulique (23 %) ; l’énergie éolienne étant reléguée au sixième rang, au même niveau que l’énergie géothermique (21 %), la méthanisation des déchets organiques (16 %) et l’énergie biomasse bois arrivant en fin de classement (7 %).
Si l’énergie solaire est globalement la mieux qualifiée, l’énergie nucléaire est jugée comme la plus performante et celle qui assure le plus d’indépendance énergétique.
L’image du nucléaire s’est globalement nettement améliorée, mais l’opinion publique reste indécise sur la question de l’avenir de la politique énergétique de la France, invitant à mettre cette question au débat public. Dans un schéma binaire, 61 % des Français préféreraient remplacer au fur et à mesure les anciennes centrales nucléaires par de nouvelles situées au même endroit (+ 4 points par rapport à 2020) contre 39 % qui préféreraient ne pas remplacer ces centrales et abandonner peu à peu cette énergie. Mais la proposition de différentes options permet d’affiner l’opinion : 38 % souhaiteraient que la France aille vers 100 % d’EnR, 22 % poursuivre la réduction du nucléaire tout en la gardant majoritaire face aux énergies renouvelables, 19 % développer le parc nucléaire grâce à une nouvelle génération de réacteurs, et 21 % ne se prononcent pas. Au final, seulement une minorité de Français souhaitent le 100 % renouvelable et donc l’abandon du nucléaire, alors qu’une majorité pensent que la part du nucléaire doit être réduite.
Paradoxalement, les Français se montrent toujours réticents à voir s’installer à moins d’un kilomètre de chez eux des équipements de production d’EnR : 54 % accepteraient une installation de production d’hydrogène (– 4 points, la tendance s’est inversée depuis 2019 où cette part de la population avait atteint 65 %), 33 % une installation de méthanisation (– 1 point) et 34 % un parc de 5 à 10 éoliennes (– 4 points). Pour la première fois, la part des Français rejetant l’installation de parcs éoliens près de chez eux dépasse celle qui les accepterait (40 % de réfractaires, + 5 points par rapport à 2020). L’acceptabilité d’installations solaires reste stable et la plus élevée (85 %).